Mercredi 18 avril 2001
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Il fait froid et gris, ce matin du 18 avril. Sur lesplanade, devant le Carré Saint Vincent, nous attendons, un peu frileux, le car qui doit nous mener à Paris. Le voilà ! Bientôt installés, auprès des premiers voyageurs, nous avons plaisir à retrouver quelques figures connues. Alain Malissard, président de la section orléanaise de lAssociation Guillaume Budé et notre accompagnateur, nous expose, d'une voix calme et posée, les grandes lignes de notre périple dans les îles de Crête et de Santorin.
Nous sommes bientôt nantis dun fascicule explicatif. Sur la page de garde, une déesse crétoise nous invite au voyage. Les mythes affluent, se dressent comme les serpents brandis par la prêtresse. Déjà, Ariane et Thésée nous portent vers le Minotaure, prisonnier-cannibale du palais de Cnossos. Europe, raptée par le beau taureau blanc, nous dépose sur le sable crétois, éblouis de soleil. Mais nous en sommes bien loin ! Nous roulons sous la triste grisaille. Le pouls régulier de la pluie bat aux vitres de notre véhicule
Arrivée à l'aéroport de Roissy. Dans lattente du vol, au milieu des bagages et du méli-mélo, nous bavardons, prêts à faire connaissance avec nos compagnons-voyageurs. Le temps passe vite.... Nous voici en plein ciel. Vol paisible et sans heurt. Je somnole près de Claude plongé dans la mer vineuse dUlysse le crétois, ouvrage de Paul Faure. Une escale à Athènes ; trois heures un peu longuettes dans le nouvel aéroport Elefthérios Venizelos, heureusement ponctuées déchanges amicaux. Un biréacteur quelque peu suranné nous porte à la Canée en moins dune heure.
"Au large de la mer, il y a une île
"
écrivait Homère. Nous sommes sur cette île "aux cent villes". |
Le vent crétois nous accueille, sec et vif. Nouveau transbordement. Il fait nuit noire ; nous grimpons à tâtons, dans lautocar qui file vers lHôtel Kydon. Nous aurons juste le temps dapercevoir notre guide Andréas, avant de regagner nos chambres où nous attend une collation froide et réconfortante. La nuit sannonce courte.