Sous le gris de petites gouttes, les soixante-dix Floch convergent vers le Grandchamp. Hésitation... Le lieu est vaste. En haut, près du Boulodrome? ou en bas près de Pont-Gourd? Paul Delaporte et René Floch flairent les indécis : cest en bas que larbre sera planté. Moment magique où quatre générations choisissent leurs vedettes du jour. Laînée, Catherine, 95 ans, dépose larbre généalogique au pied du chêne-symbole. Le benjamin, Briac, 3 ans, le recouvre de ses petites mains à petits coups de poignées de terre. Pour rendre hommage à larbre et à la famille, Mikael et Jisket entonnent Gwez Ma Bro ( Arbres de mon pays) du Scaërois Youenn Gwernig et évoquent également Jakez Helias. La présence de Pierrot Cras, maire- adjoint de la commune et de Francis Salaun du Télégramme officialise l'évènement. Alors bienvenue au pot daccueil servi par Janie à quelques pas de là. Instant de retrouvailles, trop bref sans doute car cest lheure de la photo et le timing de notre organisateur principal est serré. Après lémotion et la convivialité, voici la sérénité fixée sur le papier.
Ce seront les trois sentiments que nous éprouverons au long de cette journée.
Le lent cortège des voitures ségrène sur la dizaine de kilomètres qui nous séparent du restaurant de la Salmonière, lieu charmant et paisible aux confins de Guiscriff, de Scaër et de Saint Thurien. A chacun de trouver une place sur le parking. Accueil sympathique de la part des restaurateurs qui nous accompagnent à létage.
Succès immédiat de lexposition Photos anciennes de la Famille. Puis, à chacun de trouver sa place suivant les critères de générations ou daffinités.
En préalable au repas, lassemblée saluera le Brogozh Ma Zadou, comme un clin dil aux ancêtres avant de sasseoir pour les agapes.
Ce fut un bon repas, léger, de qualité et bien arrosé, apprécié de toutes et de tous avec deux points dorgue : le trou normand et le chouchenn offert par le maire-adjoint lors de la cérémonie du matin.
Les langues se délient, le son monte, les chansons fusent. Les traditions ne se perdent pas. Des Amants de Saint Jean de Mimi Treis à Jolie fleur de Javade Marianne Floch en passant par René Floch, Jeanne Gueguen, Philippe Floch et son groupe improvisé, Jacques Evresi et les autres... Tout le monde y a trouvé son compte, les anciens en souvenir des repas dautrefois et les jeunes sensibles à cette façon dêtre ensemble pour redécouvrir cette précieuse vitalité familiale.
Cette ambiance nous porta jusquà lheure du départ du restaurant. La fête semblait finie... Nombre de convives souhaitant le prolonger, ... en route pour Penn-Kelenn.
Ce fut comme un petit bistrot en pleine campagne sauvage : Fanch et Claude aux manettes, les discussions allèrent bon train. le cadre formel du restaurant fut brisé. Lancêtre Henri planait au dessous de lestaminet inattendu. Retrouvailles parachevées entre branches familiales diverses, la fête pouvait se clore et avec,pour certains, prolongation ultime chez Claudine et Raymond Nouy.
La famille Floch nattend pas les enterrements. Elle ne perd pas ses traces. Le prochain rendez-vous est tout trouvé : il se fera autour de larbre généalogique peaufiné par Jean Gueguen.