Dimanche 7 mai de l'an 2000 - Scaër

Fête de la Famille Floc'h

 

Le Grandchamp

Sous le gris de petites gouttes, les soixante-dix Floc’h convergent vers le Grandchamp. Hésitation... Le lieu est vaste. En haut, près du Boulodrome? ou en bas près de Pont-Gourd? Paul Delaporte et René Floc’h flairent les indécis : c’est en bas que l’arbre sera planté. Moment magique où quatre générations choisissent leurs vedettes du jour. L’aînée, Catherine, 95 ans, dépose l’arbre généalogique au pied du chêne-symbole. Le benjamin, Briac, 3 ans, le recouvre de ses petites mains à petits coups de poignées de terre. Pour rendre hommage à l’arbre et à la famille, Mikael et Jisket entonnent “Gwez Ma Bro“ ( Arbres de mon pays) du Scaërois Youenn Gwernig et évoquent également Jakez Helias. La présence de Pierrot Cras, maire- adjoint de la commune et de Francis Salaun du Télégramme officialise l'évènement. Alors bienvenue au pot d’accueil servi par Janie à quelques pas de là. Instant de retrouvailles, trop bref sans doute car c’est l’heure de la photo et le timing de notre organisateur principal est serré. Après l’émotion et la convivialité, voici la sérénité fixée sur le papier.

Ce seront les trois sentiments que nous éprouverons au long de cette journée.

 

La Salmonière

Le lent cortège des voitures s’égrène sur la dizaine de kilomètres qui nous séparent du restaurant de la Salmonière, lieu charmant et paisible aux confins de Guiscriff, de Scaër et de Saint Thurien. A chacun de trouver une place sur le parking. Accueil sympathique de la part des restaurateurs qui nous accompagnent à l’étage.

Succès immédiat de l’exposition “Photos anciennes de la Famille”. Puis, à chacun de trouver sa place suivant les critères de générations ou d’affinités.

En préalable au repas, l’assemblée saluera le Brogozh Ma Zadou, comme un clin d’œil aux ancêtres avant de s’asseoir pour les agapes.

Ce fut un bon repas, léger, de qualité et bien arrosé, apprécié de toutes et de tous avec deux points d’orgue : le trou normand et le chouchenn offert par le maire-adjoint lors de la cérémonie du matin.

Les langues se délient, le son monte, les chansons fusent. Les traditions ne se perdent pas. Des “Amants de Saint Jean” de Mimi Treis à “Jolie fleur de Java”de Marianne Floc’h en passant par René Floc’h, Jeanne Gueguen, Philippe Floc’h et son groupe improvisé, Jacques Evresi et les autres... Tout le monde y a trouvé son compte, les anciens en souvenir des repas d’autrefois et les jeunes sensibles à cette façon d’être ensemble pour redécouvrir cette précieuse vitalité familiale.

Cette ambiance nous porta jusqu’à l’heure du départ du restaurant. La fête semblait finie... Nombre de convives souhaitant le prolonger, ... en route pour Penn-Kelenn.

 

Penn-Kelenn

Ce fut comme un petit bistrot en pleine campagne sauvage : Fanch et Claude aux manettes, les discussions allèrent bon train. le cadre formel du restaurant fut brisé. L’ancêtre Henri planait au dessous de l’estaminet inattendu. Retrouvailles parachevées entre branches familiales diverses, la fête pouvait se clore et avec,pour certains, prolongation ultime chez Claudine et Raymond Nouy.

La famille Floc’h n’attend pas les enterrements. Elle ne perd pas ses traces. Le prochain rendez-vous est tout trouvé : il se fera autour de l’arbre généalogique peaufiné par Jean Gueguen.