1833, deuxième séjour de Chateaubriand à Venise

 

Présentation du deuxième séjour 

 

Si Chateaubriand s'était ennuyé à Venise en juillet 1806, il n’en sera pas de même trente ans plus tard lors du deuxième séjour qu’il y fait en 1833. Un séjour immortalisé cette fois, dans un ouvrage qui fait partie des Mémoires d'outre tombe : le Livre sur Venise. Il y jette pêle-mêle des notes de toutes sortes, des considérations sérieuses ou piquantes sur la ville, ses monuments, ses peintres, ses poètes. Il y peint les dames de l’aristocratie, les courtisanes, les femmes du peuple, les gondoliers. Il fait revivre les palais flottants du grand canal, les cimetières de la ville, ses églises, ses îles. Tout cela compose un récit bigarré, fantaisiste, riche de morceaux de bravoure que j’évoquerai pour faire entendre la musique de l’écrivain.

Chateaubriand a 65 ans. L’enchanteur vieillissant touche au crépuscule de sa vie. L’homme agité et distrait que Venise laissait indifférent appartient au passé. Nous l’avons vu en 1806 pressé de péleriner en Terre Sainte, de se couvrir de gloire avant de rejoindre Nathalie de Noailles. À cette première vision négative, succède une approche autrement positive en ce mois de septembre 1833. Il faut dire que Venise est devenue une ville à la mode. Un événement capital eut lieu entre son premier séjour en 1806 et celui de 1833, où il vient rencontrer sa suzeraine, la Duchesse de Berry, dont je reparlerai.

Caricature de l'"Artiste"

 
 "À Venise, avec Céleste…"
1833, 2ème séjour à Venise — Présentation
"Lord Byron  1/2" 

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