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Aimer à Venise, George Sand en fit l’expérience amère et délicieuse. Amoureuse de la ville, elle aima sa lumière, ses beaux palais fanés, le peuple des ruelles. Elle aima l’homme qui la représentait si bien, Pagello. Imprégnée de Venise, elle bâtit des romans pleins d’échos vénitiens. Dans sa correspondance, elle parlera souvent de ce premier séjour. Car elle retrouvera l’Italie vingt ans plus tard, pour un deuxième séjour, au printemps 1855. C’est une grand-mère blessée (elle a perdu sa petite fille Nini) qui vient chercher consolation dans sa seconde patrie. En compagnie de son fils Maurice et de Manceau, l’ami fidèle, elle entreprend un voyage qui la conduira jusqu’à Rome. La ville du pape rebutera George Sand, l’ardente républicaine qui n’y verra qu’une cité soumise au clergé. Elle en parlera avec malveillance dans un roman-pamphlet la Daniela.

Heureusement, elle goûtera encoreau charme des provinces qu’elle aime : Toscane, Ligurie, Piémont, qu’elle sait voir d’un œil juste, un œil d’artiste. Sa sympathie pour les patriotes italiens la pousse aussi à se préoccuper de la situation politique de ce pays ami. Elle veut une Italie libérée de ses chaînes, un peuple souverain.

Mais, plus que tout, le séjour vénitien marquera durablement sa sensibilité. Venise sera pour elle la ville incomparable. Elle revoit dans ses rêves : “Le sang doré qui ruisselle sur les façades” de ses palais déchus, près desquels elle vécut quelques mois de sa vie. La bonne dame de Nohant n’oubliera jamais cette terre de beauté qui vit la berrichonne devenir italienne sur les bord de l’Adriatique.

Oui, chère Italie, écrit-elle, sœur de la France, on naît chez nous avec ton amour dans le cœur.

George Sand et l’Italie : Conclusion