Jacques de Voragine (1228-1298)

 

Jacques de Voragine naquit en 1228 environ, à Varazza près de Gênes en Italie. Issu d’une famille modeste, il entra très jeune chez les Dominicains et grâce à ses talents de prédicateur fut nommé provincial de l’ordre avant de devenir archevêque de Gênes nommé par le pape Nicolas IV.

Nous n’en parlerions peut-être plus aujourd’hui, s’il ne nous avait laissé un ouvrage qui eut une influence considérable sur l’art du Moyen-Âge : la “Légende dorée”, que beaucoup aiment encore à consulter, à l’occasion des visites faites dans les églises et les musées car les personnages que nous voyons représentés dans la pierre, le bois, sur les vitraux ou sur les toiles des peintres sont tels que nous les décrit Jacques de Voragine, reconnaissables à l’instrument de leur martyre qui nous permet de les reconnaître et de reconstituer leur histoire.

Le mot “légende” est à prendre au sens latin du terme legenda : qui doit être lu, digne d’être lu, dans le but d’édifier l’âme et de la rapprocher de son divin Créateur. Legenda Aurea, légende d’or car tout ce qu’elle dit a de la valeur par le contenu exemplaire de chacune des vies de saints qu’elle raconte.

Ce récit rédigé dans la deuxième moitié du XIIIème siècle est une vaste compilation d’histoires des vies de saints et martyrs mêlées d’épisodes de la vie du Christ. Jacques de Voragine cite ses sources : les évangiles apocryphes (Nicodème), les textes de Saint Augustin, de Saint Jérôme, de Grégoire de Tours, entre autres.

Dès sa parution, cet ouvrage connut une grande vogue ; c’est à travers cette œuvre que s’est forgée une partie de l’iconographie chrétienne.

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